« La construction dévisse » encore en France, selon le journal 20 minutes du 29 janvier 2025

La construction en France dévisse...

Sans surprise, les secteurs de l’immobilier et de la construction nous indiquent l’étendue du marasme français et la direction que prend notre pays, chaque jour un peu plus… « La construction dévisse« … Au-delà d’être de bons baromètres de la santé économique de la France et du moral des ménages (mais le panier des courses le fait au moins aussi bien), ces secteurs sont surtout d’excellents symboles de l’obsolescence de notre système économique, politique et moral. Obsolescence de notre système économique, car il n’est pas possible à un vassal de l’Empire de ne plus rien produire (les USA peuvent importer sans trop de difficultés car ils ont, pour l’instant, la monnaie de réserve mondiale) et il n’est pas viable de se fondre dans une Union Européenne d’échanges économiques sans barrières, toujours plus grande, quand on a les charges, impôts et dépenses sociales les plus élevés du monde (il faut choisir l’un ou l’autre, ou mourir). Phase terminale de notre système politique puisqu’il ne représente plus du tout les aspirations des français (qui sont interdits de tous les sujets qui fâchent) et qui réussit à augmenter sans cesse les normes environnementales, même quand elles sont les plus farfelues (elles ne le sont pas toutes, bien sûr). Obsolescence morale car si l’article qui suit ne l’aborde pas, il n’est pas raisonnable d’investir, de s’endetter sur 25 ans malgré les risques et périls qui augmentent, quand le droit à la propriété a presque disparu dans ce pays…

La construction dévisse...

Quand le bâtiment va, tout va… » L’adage n’est pas de bon augure, car le secteur du neuf n’en finit pas de dévisser. Malgré un timide rebond au dernier trimestre 2024, les constructions de logements poursuivent leur inexorable dégringolade.

Sur l’ensemble de l’année 2024, 330.400 logements ont été autorisés à la construction en France, en baisse de 12,3 % par rapport à l’année 2023, qui était déjà très basse, et de 28 % par rapport aux douze mois précédant la crise sanitaire, selon les données provisoires communiquées mercredi par le ministère de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation.

Le 4e trimestre montre un très léger rebond (+ 5 %) par rapport au précédent trimestre, de même que le mois de décembre, avec 28.400 permis délivrés, soit 4,5 % de plus qu’en novembre. « On peut toujours se réjouir d’une hausse. Quand on a touché les bas-fonds, c’est mieux que de couler, mais c’est nettement insuffisant », a commenté le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), Olivier Salleron.

Le nombre de chantiers commencés, qui suit traditionnellement celui des permis de construire, continue également de plonger, avec 263.100 mises en chantier en 2024, soit 11,1 % de moins qu’en 2023 et 33 % de moins que l’année précédant la crise sanitaire. « Depuis deux ans, c’est la pierre qui coule directement au fond du lac. Et aujourd’hui, le chiffre des constructions, qui est l’indicateur auquel nous nous référons, est catastrophique », a estimé le patron de la FFB.

« L’instabilité politique » comme cause

« L’année 2023 a été une année catastrophique, et 2024 est encore plus catastrophique que 2023. Pour l’instant, on ne constate pas de rebond », a commenté de son côté le président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), Pascal Boulanger, pour qui la légère remontée du dernier trimestre s’explique par la fin de la niche fiscale Pinel. « L’instabilité politique que nous connaissons depuis juin a provoqué un attentisme total des acquéreurs comme des investisseurs, qui ne savent pas quelle fiscalité s’appliquera », a-t-il ajouté, prédisant une contagion des défaillances chez les promoteurs en 2025.

Par type de logements, les autorisations de logements individuels ont reculé de manière plus importante (-14,9 %), à 118.400 unités, que les logements collectifs (-10,7 %), à 212.000 unités. Parmi les logements individuels, le nombre de maisons autorisées a encore chuté de 20,5 % et celui de maisons mises en chantier de 32,8 %.

Une grave crise depuis deux ans

Par région, le Centre-Val-de-Loire, les Pays-de-la-Loire et la Bourgogne Franche-Comté cumulent toutes les trois une chute de plus de 10 % des permis délivrés et des mises en chantier. En Occitanie, les permis ont reculé de 20,9 % en un an et en Auvergne-Rhône-Alpes de 17,2 %.

La construction neuve est confrontée à une grave crise depuis plus de deux ans. Les coûts de construction ont sensiblement augmenté du fait de la hausse du prix des matériaux consécutive à la guerre en Ukraine et de normes environnementales plus strictes. Parallèlement, les acquéreurs ont pâti de la brutale remontée des taux d’emprunt et de la fin de mesures de soutien au crédit et à l’investissement locatif.

Les professionnels du bâtiment espèrent beaucoup du nouveau projet de loi de finances, qui prévoit l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) à tout le territoire et aux maisons, ainsi qu’une défiscalisation exceptionnelle des dons destinés à un achat immobilier.

Pour retrouver l’article du journal 20minutes, c’est ici.

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